SECTEUR DE LA BRUYÈREParoisse Saint Nicolas de Bovesse |
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Bien
que déjà occupé depuis le IIème
siècle de notre ère, le site de Bovesse ne conserve aucune
trace matérielle de la ferveur religieuse lointaine de nos ancêtres.
La taille réduite de cette communauté ainsi que le rayonnement
important de l’église mère de Saint-Denis
expliquent aisément cette carence. |
L'époque
médiévale et les débuts de l'ère moderne
Politiquement dépendante du Comté de Namur, la paroisse de Bovesse est religieusement liée au diocèse de Liège (1305-1559) durant tout l’essor et le déclin du Moyen-Âge. Mais au XVIème siècle, la tutelle de Liège prend fin. Une réorganisation de la cartographie religieuse s'impose. D'une part, la répartition des circonscriptions ecclésiastiques de nos régions (treize diocèses) remontant pour la plupart à l'époque romaine ainsi qu'au Haut Moyen-Âge ne correspond plus du tout au découpage politique des XVII Provinces. À ce moment, les treize diocèses dépendent de trois provinces ecclésiastiques situées hors du pays : Cologne, Trèves et Reims. Le diocèse de Liège, bien plus étendu que la Principauté de Liège elle-même, dépend plus particulièrement de l’archevêché de Cologne. Cette organisation ne tient d’ailleurs compte ni des langues parlées, ni de l'accroissement démographique. Une telle organisation chaotique génère nécessairement des problèmes de communication, particulièrement handicapants dans une Europe secouée par les idées des réformateurs. Les visites irrégulières dans les paroisses n'assurent plus vraiment aux autorités ecclésiastiques un contrôle efficace du clergé. D'autre part, depuis l'hérésie de Luther au début du siècle, les progrès du protestantisme préoccupent avec acuité nos souverains catholiques, Charles Quint puis Philippe II. Comment « sauver » ce qui reste à sauver du catholicisme ? Une réorganisation rigoureuse de la répartition des diocèses donnerait ainsi une plus forte cohésion aux XVII Provinces et assurerait au souverain la nomination - et le contrôle partiel ! - du corps épiscopal. Un tel remaniement constituerait dès lors une arme efficace pour juguler les idées novatrices des réformés, un réel tremplin pour les idées de la Réforme catholique. La réorganisation territoriale de 1559-1561 À la mort de Paul IV (1559), le nouveau pape Pie IV confirme la bulle de son prédécesseur. Les limites du nouveau diocèse de Namur sont définies et les chanoines de Saint-Aubain deviennent les seigneurs de Saint-Denis. Bien que cette délimitation religieuse n’ait que peu à voir avec les limites de l’évêché d’aujourd’hui, les sept paroisses de notre secteur actuel de Meux-Rhisnes y sont déjà incluses. Le Projet de dotation et de circonscription de 1560 prévoit la tutelle de l’évêché de Namur sur : Bonesche, Esmynes (et hameau de Huglise), Meux (et hameaux de Mehaignoulle, Scley et Trypsee), Rysnes, Saint-Denys (et hameau de Isnes-Sauvages – bien que certains textes en fassent une dépendance de Bossière), Viller le heste et Waristoul. La bulle Ex Injucto (11 mars 1561) en assure l’application. Le Registra Vaticana de cette même année fait mention de la création des paroisses suivantes : Bovesche, Lesmynes (et hameau de Huglise – Saint-Martin-Huglise), Meux (Scley – Sclefhaie), Rysnes, S. Denis, Viller le Heste et Waristoul. Toute cette réorganisation fait inévitablement ombrage aux anciens privilèges : ceux de la noblesse, ceux des abbayes brabançonnes et tout particulièrement ceux des évêques liégeois. En 1562, le chapitre de Saint-Lambert s’oppose d’ailleurs fermement à l’installation du premier évêque de Namur. Quelques chanoines et le doyen du chapitre de Saint-Aubain sont même menacés par la justice liégeoise sans que toute cette affaire ne tracasse les ouailles de nos paroisses. Quoi qu’il en soit, ce remaniement territorial mené parallèlement au catholique Concile de Trente atteint son but : un meilleur contrôle du clergé dans la lutte contre la dissidence protestante. Les diocèses sont maintenant subdivisés en entités inférieures, les doyennés, ceux-ci étant constitués des différentes paroisses dont le guide avait « charge d’âme » (cura animorum). C’est d’ailleurs de cette appellation que dérive le nom de « curé ». Le XVIIIème siècle
En 1778, à la veille de la Révolution française, Bovesse dépend de Saint-Denis. Cette dernière constitue une paroisse de grande importance, une « église mère », puisque sept prêtres en relèvent. Les paroissiens sont répartis sur plusieurs communes et dépendances : outre Bovesse, lui sont liées Beuzet, Isnes-Sauvages (confirmation par la Carte de cabinet des Pays-Bas autrichiens de Ferraris,), Émines (Saint-Martin, le Chenoy, Hulplanche, le Tieu des Frênes et Seumois), Meux (Raucourt, Tripsée, Mehaignoul, la Motte, Matinée) et Ostin. En 1794, comme suite aux troubles révolutionnaires secouant notre puissant voisin français et conséquemment à la victoire française de Fleurus face aux Autrichiens, la « Belgique » est annexée. Bovesse devient un territoire du département de Sambre-et-Meuse et subit dès lors la vindicte des lois françaises, notamment les lois restrictives au niveau de la pratique du culte. En 1801, conséquemment à la signature du Concordat entre Bonaparte et le Saint-Siège, bien que sous conditions, le culte catholique est rétabli. Les paroisses du Namurois sont réorganisées en fonction de la législation concordataire par l’évêque Léopold Claude de Bexon – établi dans ses fonctions depuis le 29 avril 1802 – sous la tutelle des services du préfet Péres. Le travail est achevé en juin 1803, mais suscite bien des contestations. Il faut attendre 1808 pour que le sort des nouvelles paroisses soit scellé. Attachée au diocèse de Namur,
la paroisse de Bovesse est établie en 1808 et
est rattachée à la paroisse de Rhisnes. Elle est érigée
en chapellenie par arrêté royal en 1838 et en 1842 devient
une succursale indépendante. L’ancienne chapelle est agrandie
et restaurée la même année. |
L’Église
Saint-Nicolas, le presbytère et la maison communale
Dans la seconde moitié du XIXème siècle, en l’absence d’un édifice capable d’accueillir une population en expansion, à l’instar des paroisses de Meux, de Warisoulx et d’Émines à la même époque, les autorités communales de Bovesse expriment en 1876 le souhait d’édifier une église suffisamment spacieuse. Les plans d’un édifice néo-roman sont approuvés par le conseil communal en date du 2 décembre 1877 et l’emplacement choisi se trouve légèrement en dehors du cœur du village, car il faut également construire un presbytère et une maison communale. L’inauguration de la nouvelle église Saint-Nicolas a lieu en 1880. Le presbytère est inauguré en 1882 et sera désaffecté par la commune en 1970. L’ancienne maison de l’institutrice, bâtiment communal édifié aux alentours de 1900, est alors affectée à usage de presbytère.
Avant d’être rattachée au doyenné de Saint-Servais (26 septembre 1958), la paroisse de Bovesse est liée au doyenné de Leuze dès 1837. En 1960 est érigée la région pastorale de Namur comprenant les doyennés d’Andenne, Auvelais, Fosses-la-Ville, Gembloux, Jambes, Leuze, Namur et Saint-Servais. En 1979, la paroisse de Bovesse est incluse au secteur pastoral de Meux–Rhisnes, faisant lui-même partie intégrante du doyenné de Saint-Servais. Collecte
des informations, texte & photos : E. Lw. (octobre 2004)
R.
DELOOZ, La Bruyère. Commune du Namurois, Namur, 1986. |
Saint patron : SAINT NICOLASPour des milliers
d'enfants, cette fête est synonyme de cadeaux, de friandises...
à moins que ce ne soit de reproches et de punitions, pour ceux
qui n'ont pas été "sages". Légende tenace
qui, dans des régions entières (principalement le nord et
l'est de la France, l'Allemagne, la Belgique, la Suisse aussi), tient
les petits en haleine à l'approche du 6 décembre. Faut-il
attribuer à l'attente de la "visite" de saint Nicolas
cette triste parodie qui, depuis à peine un siècle, multiplie
les "Père Noël", ces lamentables faux vieillards
à barbe blanche auprès desquels, désormais, chaque
bambin souhaite d'être photographié ? C'est possible... et
c'est bien dommage!
NICOLAS, évêque
de Myre (IVème s.). II y a un abîme entre la popularité
de ce saint et ce que nous savons de sa vie. Selon les plus anciens documents
(VIème s.), Nicolas, natif d'Asie Mineure, devint évêque
de Myre en Lycie. Emprisonné durant la persécution de Dioclétien,
il aurait assisté au concile de Nicée qui condamna l'arianisme.
II aurait été enterré dans sa cathédrale. Source
: PIERRARD, P., |